Dans le cadre du mouvement du 12 juillet au Maroc en solidarité avec les prisonniers politiques, voici un message de solidarité du Chili, de la part de l'Union des Révolutionnaires Communistes
(marxiste-léniniste-maoïste)
"Camarades,
Un salut à toutes les personnes présentes à ce meeting, nous réaffirmons l'internationalisme prolétarien, et nous nous inclinons pleins de fierté devant la mémoire des Marocains tombés dans la lutte, et nous exprimons notre haine de classe la plus forte contre le régime féodal-fasciste du Maroc et contre les impérialismes qui l'utilisent.
Nous avons reçu des nouvelles sur la situation au Maroc. L'attitude du régime ne nous surprend pas. L'impérialisme et les réactionnaires entonnent toujours le même refrain. Nous savons qu'ils vont toujours d'échec en échec et cela jusqu'à leur ruine, telle est leur logique historique; nous ne pouvons attendre qu'ils aient de la considération pour nous, parce qu'en vérité nous n'en aurons pas pour eux.
Camarades, la rébellion du peuple marocain ne nous surprend pas non plus. L'histoire de votre peuple est pleine d'héroïsme. La guerre anti-coloniale du Rif contre l'occupation espagnole et française pendant les années 1920 est une expérience excellente pour les peuples du monde. Elle nous a appris ce dont les masses sont capables, mais nous savons aujourd'hui avec certitude à l'époque de la révolution prolétarienne mondiale que seul le parti prolétarien peut conduire l'ensemble des forces populaires.
La bourgeoisie nationaliste ne pourra jamais mener jusqu'à ses ultimes conséquences une révolution démocratique. La lutte anti-coloniale des années 1950 a montré à nouveau de quoi sont capables la classe ouvrière, les paysans, le peuple en général, elle aussi aussi incarnée dans la résistance armée, mais qui n'a pas pu résoudre les problèmes politiques fondamentaux de la société marocaine.
La lutte contre le régime féodal-fasciste de Hassan II connu sous l'appellation des “tumultes de la faim” montre de quoi sont capables les masses populaires, c'est ainsi qu'en juin 1981 à Casablanca le régime dut assassiner des dizaines de combattants; la même chose est arrivée en 1984 à Marrakech et à Tetouan; de même en décembre 1990 à Fès et à Tanger.
Qu'est-ce que cela montre à tous les opprimés du monde? Cela montre que le peuple désire se rebeller contre l'oppression, que le peuple du Maroc possède des traditions de lutte, et démontre en fin de compte la nécessité de la révolution : c'est le chemin démocratique auquel les masses aspirent.
Nous savons aussi qu'existent vos ennemis dissimulés, comme l'opportunisme social-démocrate, le réformisme en général et en particulier le révisionnisme social-fasciste qui a prêté main forte au régime génocidaire d'Hassan II.
La lutte des étudiants marocains a éveillé la haine du régime, c'est pour cette raison que la répression par l'emprisonnement ne fait que montrer le désespoir d'un gouvernement qui dirige le vieil Etat pourri des classes dominantes compradores et féodales. Les prisonniers politiques marocains nous apprennent que les sacrifices font partie intégrante du progrès révolutionnaire, que l'emprisonnement est un simple accident de travail.
Ceci étant dit, nous nous solidarisons avec les 24 étudiants emprisonnés et depuis cette tribune nous en appelons à la solidarité internationale pour dénoncer encore une de ces mesures arbitraires prises contre ceux qui luttent. Le plus important, c'est que la dénonciation permette d'éviter que les camarades prisonniers politiques soient oubliés ou qu'ils puissent être assassinés ou “disparus”.
Camarades, nous empruntons un chemin difficile, sinueux et plein de périls, mais avec les masses tout se transforme en brillantes perspectives.
Dans notre pays, nous avons vécu à partir de 2004 un nouvel élan de la lutte de masses. En son sein, les jeunes et les étudiants en particulier ont mené d'importantes protestations pour résister aux plans impérialistes concernant l'éducation que tentent d'imposer les organismes financiers internationaux au moyen de leur agence chilienne : le gouvernement et le ministère de l'éducation.
En 2006, près de 800.000 élèves du secondaire ont fait grève dans tout le pays. Lors de cette mobilisation il y a eu des marches, des occupations d'établissements, des assemblées, des affontements avec la police. Les élèves les plus pauvres ont agi en déployant la plus grande audace et violence, avec de grandes expressions de courage.
Et s'il est vrai que les revendications estudiantines au début se sont limitées à des questions économiques, le débat concernant les problèmes de fond a vite été soulevé, les étudiants commençant à se demander pourquoi il y avait une éducation pour les riches et une autre pour les pauvres, certains commençant à dénoncer les plans de l'impérialisme yankee. Le gouvernement dut faire un énorme effort pour contenir le mouvement : il a réprimé, monté des campagnes de terreur, acheté des dirigeants, manoeuvré avec l'aide du révisionnisme, etc.
La mobilisation prit fin, mais en semant derrière elle parmi des milliers de jeunes les graines de la protestation populaire. Cette année, la lutte a repris, et cette fois s'y ajoutent des professeurs, des étudiants universitaires et des parents d'élèves.
Tous s'opposent à une nouvelle loi qui est un recopiage d'une loi écrite par le régime de la junte militaire fasciste dirigée par le génocidaire Pinochet. Dans notre pays, le prolétariat lui aussi a mené des grèves de plus en plus combatives, et débordent, avec le peuple, l'ordre légal. La lutte donne ce que la loi et le patron refusent!
Camarades, nous avons des ennemis similaires et des tâches similaires, la réalité nous impose la solidarité internationaliste.
Recevez un salut fraternel et internationaliste. On a tout à fait raison de se révolter.
Honneur et gloire aux étudiants assassinés pour avoir lutté! Liberté pour les prisonniers politiques du Maroc!
Joignant nos voix aux vôtres nous crions : Vive la protestation populaire du peuple marocain!
Tant qu'il y aura des pousses de bambous, des bambous naîtront. Si l'un tombe, dix se lèvent! Marri chi weu! (“Nous vaincrons”)»
13 07 2008
Un salut à toutes les personnes présentes à ce meeting, nous réaffirmons l'internationalisme prolétarien, et nous nous inclinons pleins de fierté devant la mémoire des Marocains tombés dans la lutte, et nous exprimons notre haine de classe la plus forte contre le régime féodal-fasciste du Maroc et contre les impérialismes qui l'utilisent.
Nous avons reçu des nouvelles sur la situation au Maroc. L'attitude du régime ne nous surprend pas. L'impérialisme et les réactionnaires entonnent toujours le même refrain. Nous savons qu'ils vont toujours d'échec en échec et cela jusqu'à leur ruine, telle est leur logique historique; nous ne pouvons attendre qu'ils aient de la considération pour nous, parce qu'en vérité nous n'en aurons pas pour eux.
Camarades, la rébellion du peuple marocain ne nous surprend pas non plus. L'histoire de votre peuple est pleine d'héroïsme. La guerre anti-coloniale du Rif contre l'occupation espagnole et française pendant les années 1920 est une expérience excellente pour les peuples du monde. Elle nous a appris ce dont les masses sont capables, mais nous savons aujourd'hui avec certitude à l'époque de la révolution prolétarienne mondiale que seul le parti prolétarien peut conduire l'ensemble des forces populaires.
La bourgeoisie nationaliste ne pourra jamais mener jusqu'à ses ultimes conséquences une révolution démocratique. La lutte anti-coloniale des années 1950 a montré à nouveau de quoi sont capables la classe ouvrière, les paysans, le peuple en général, elle aussi aussi incarnée dans la résistance armée, mais qui n'a pas pu résoudre les problèmes politiques fondamentaux de la société marocaine.
La lutte contre le régime féodal-fasciste de Hassan II connu sous l'appellation des “tumultes de la faim” montre de quoi sont capables les masses populaires, c'est ainsi qu'en juin 1981 à Casablanca le régime dut assassiner des dizaines de combattants; la même chose est arrivée en 1984 à Marrakech et à Tetouan; de même en décembre 1990 à Fès et à Tanger.
Qu'est-ce que cela montre à tous les opprimés du monde? Cela montre que le peuple désire se rebeller contre l'oppression, que le peuple du Maroc possède des traditions de lutte, et démontre en fin de compte la nécessité de la révolution : c'est le chemin démocratique auquel les masses aspirent.
Nous savons aussi qu'existent vos ennemis dissimulés, comme l'opportunisme social-démocrate, le réformisme en général et en particulier le révisionnisme social-fasciste qui a prêté main forte au régime génocidaire d'Hassan II.
La lutte des étudiants marocains a éveillé la haine du régime, c'est pour cette raison que la répression par l'emprisonnement ne fait que montrer le désespoir d'un gouvernement qui dirige le vieil Etat pourri des classes dominantes compradores et féodales. Les prisonniers politiques marocains nous apprennent que les sacrifices font partie intégrante du progrès révolutionnaire, que l'emprisonnement est un simple accident de travail.
Ceci étant dit, nous nous solidarisons avec les 24 étudiants emprisonnés et depuis cette tribune nous en appelons à la solidarité internationale pour dénoncer encore une de ces mesures arbitraires prises contre ceux qui luttent. Le plus important, c'est que la dénonciation permette d'éviter que les camarades prisonniers politiques soient oubliés ou qu'ils puissent être assassinés ou “disparus”.
Camarades, nous empruntons un chemin difficile, sinueux et plein de périls, mais avec les masses tout se transforme en brillantes perspectives.
Dans notre pays, nous avons vécu à partir de 2004 un nouvel élan de la lutte de masses. En son sein, les jeunes et les étudiants en particulier ont mené d'importantes protestations pour résister aux plans impérialistes concernant l'éducation que tentent d'imposer les organismes financiers internationaux au moyen de leur agence chilienne : le gouvernement et le ministère de l'éducation.
En 2006, près de 800.000 élèves du secondaire ont fait grève dans tout le pays. Lors de cette mobilisation il y a eu des marches, des occupations d'établissements, des assemblées, des affontements avec la police. Les élèves les plus pauvres ont agi en déployant la plus grande audace et violence, avec de grandes expressions de courage.
Et s'il est vrai que les revendications estudiantines au début se sont limitées à des questions économiques, le débat concernant les problèmes de fond a vite été soulevé, les étudiants commençant à se demander pourquoi il y avait une éducation pour les riches et une autre pour les pauvres, certains commençant à dénoncer les plans de l'impérialisme yankee. Le gouvernement dut faire un énorme effort pour contenir le mouvement : il a réprimé, monté des campagnes de terreur, acheté des dirigeants, manoeuvré avec l'aide du révisionnisme, etc.
La mobilisation prit fin, mais en semant derrière elle parmi des milliers de jeunes les graines de la protestation populaire. Cette année, la lutte a repris, et cette fois s'y ajoutent des professeurs, des étudiants universitaires et des parents d'élèves.
Tous s'opposent à une nouvelle loi qui est un recopiage d'une loi écrite par le régime de la junte militaire fasciste dirigée par le génocidaire Pinochet. Dans notre pays, le prolétariat lui aussi a mené des grèves de plus en plus combatives, et débordent, avec le peuple, l'ordre légal. La lutte donne ce que la loi et le patron refusent!
Camarades, nous avons des ennemis similaires et des tâches similaires, la réalité nous impose la solidarité internationaliste.
Recevez un salut fraternel et internationaliste. On a tout à fait raison de se révolter.
Honneur et gloire aux étudiants assassinés pour avoir lutté! Liberté pour les prisonniers politiques du Maroc!
Joignant nos voix aux vôtres nous crions : Vive la protestation populaire du peuple marocain!
Tant qu'il y aura des pousses de bambous, des bambous naîtront. Si l'un tombe, dix se lèvent! Marri chi weu! (“Nous vaincrons”)»
13 07 2008
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