الاثنين، 14 يوليو 2008

رسالة مفتوحة الى السلطات المغربية

Lettre ouverte aux autorités du Maroc
Le Conseil d’Administration de Solidarité Maroc 05 est préoccupé en apprenant jour après jour, la situation extrêmement dramatique dans laquelle se trouvent 18 étudiants de l’UNEM de Marrakech, en grève de la faim depuis plus d’un mois
Après des semaines d’affrontements avec les forces de l’ordre alors qu’ils protestaient contre la politique antipopulaire en matière d’enseignement, les étudiants ont marché vers la présidence de l’université pour y apporter leurs revendications. Pour toute réponse c’est la répression sauvage : panique, humiliations, des centaines de blessés dont des dizaines gravement, arrestations, incarcérations, séparation dans différents lieux
Le 11 juin 18 étudiants incarcérés dans des conditions inhumaines entament une grève illimitée de la faim. Leurs revendications : être soignés par un médecin ( des plaies ont été recousues à vif lors de l’arrestation ! ), passer leurs examens, être rassemblés, avoir la certitude que leurs familles ne subiront aucune répression
Dès son arrestation Zahra, la seule fille parmi ces étudiants, est victime de traitements dégradants ignobles, inacceptables de la part des policiers qui se sont comportés en voyous : mise à nu, battue sur les seins et sur les fesses, menacée de viol... Son état de santé ne cesse de se détériorer, elle est épuisée, son teint est jaune, elle éprouve des difficultés à parler. La laissera-t-on mener sa grève jusqu’au bout, comme Saïda Menebhi incarcérée durant les années de plomb ? Mourad a de la fièvre, il ne peut plus bouger, Youssef doit prendre appui sur une chaise pour se déplacer, l’état de tous leurs camarades est très critique après plus d’un mois de privation de nourriture…. Les témoignages ci-joints complètent cette information
Les parents qui ont constitué une instance nationale de soutien, ont été tabassés sauvagement lors d’un sit-in pacifique. La répression n’a même pas épargné les personnes qui, par hasard, buvaient un café non loin du parlement
La situation est grave, inacceptable pour tous les militants des droits de l’Homme. Ce qui se passe à Marrakech, ce qui s’est passé à Sidi Ifni, est connu bien au-delà des frontières du Maroc, même si une certaine presse couvre ces informations d’un silence prudent. Il ne faut pas effrayer les touristes, ni les investisseurs
Nous demandons aux autorités de l’État marocain de libérer, sans condition et de manière urgente, les dix-huit jeunes qui risquent de mourir et , par ce drame, de couvrir de honte un pays qui promet de marcher vers la démocratie…
Le Conseil d’Administration de Solidarité Maroc 05
E changeons le monde17 rue J Eymar 05000 GAPFrance
12-07-2008

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